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New Space

avec une

nouvelle culture d’innovation 

Table Ronde organisée par Onera Alumni à l'Hotel de l'Industrie à Paris, le 30 janvier 20200

 

 

by Ingrid Vaileanu 

Une belle diversité du monde scientifique et de l’innovation a eu le privilège d’échanger ensemble avec intelligence et sans tabou lors de la table ronde NEW SPACE organisée le 30 janvier par Onera Alumni (Bruno Chanetz) et ses partenaires, la Société d’Encouragement pour l’industrie nationale et la Société de l’Aéronautique et de l’Espace à l’Hôtel de l’Industrie à Paris.  

 

Les interventions admirables par chacun des invités experts sur le sujets de l’importance de nouvelles approches et perspectives pour des avancées scientifiques et d’innovation dans le domaine de l’espace (satellites et leur nouveaux usages potentiel, sécurité, financement, rapidité d’innovation, projets publique-prives et même le rôle des start-up  dans l’espace, etc.) ont été dirigées d’une manière magistrale par Florin Paun qu’une véritable conscience collective d’action ensemble a été créée. . 

 

Chacun des intervenants a souligné l’importance d’une évolution des approches d’innovation pour prendre plus en compte et même anticiper les besoins nouveaux, les avis du terrain et même co-innover avec « l’écosystème », les clients, les utilisateurs et surtout comprendre la demande et « chercher des solutions au lieu de chercher à vendre ce qu’on sait produire ».

 

« Le NewSpace est dominé par les visions de deux entrepreneurs : Elon Musk et Jeff Bezos. Un changement d’échelle et une ambition et courage européens semble indispensable car une approche originale de l’innovation est à l’œuvre » avait dit Alain Dupas auteur du livre « Innover comme Elon Musk Jeff Bezos et Steve Jobs » aux Éditions Odile Jacob qui a fait une analyse impressionnante des écosystèmes internationaux d’entrepreneuriat spatial et a rappelé la dominance du modèle américain et l’émergence du NewSpace. 

 

Bertrande de Montluc a mis en lumière l’évolution d’un espace « stratégique » à un espace « tactique » et l’hypothèse dans le futur pour les objectifs de commander in situ des données au satellite et suivi en temps réel d’une opération en cours et implication dans la gestion du Traffic spatial. Au niveau de la coopération européenne l’objectifs serait pour plus d’efforts pour répondre aux besoins des petits et grands pays. 

 

Patrricia Cymbalista a souligné les enjeux de la recherche spatiale de la prochaine décennie dans le contexte européen et a rappelé qu’Onera « a une mission d’orientation et développement des recherches dans le domaine aérospatial, que la recherche a aussi une visée applicative (recherche en innovation dans son environnement industriel et social) et est une recherche résolument coopérative et collaborative dans le cadre européen avec une contribution active aux programmes et projets de la Commission Européenne, de l’ESA et de l’EDA. » Patricia a annoncé la création de ESRE qui réunit 8 Établissements européens, dont l’Onera, pour coopérer, proposer actions communes de R&D, développer les sciences et technologies, pour soutenir la compétitivité du secteur spatial européen et adresser les grands challenges sociétaux (www.esre-space.org). 

PWC a fait une très intéressante analyse du “NewSpace” à commencer par sa définition car généralement défini comme « un mouvement et philosophie englobant l’émergence à l’échelle globale d’une économie et industrie spatiale privée… … « même si plusieurs études (ex. SpaceAngels, 2019) ont démontré que le gouvernement jouait toujours un rôle prépondérant dans le succès ou l’échec de ces entreprises privées, notamment via le financement précoce de ces initiatives (ex. subvention R&D, capital de départ (i.e. seedmoney), etc.) par de l’argent public Investi dans le New Space sur la période 2013-2018, incluant 7 500 M (US$) en «Venture Capitalist»

 

« La question principale étant finalement, y-a-t-il vraiment une économie du NewSpace et une économie du OldSpace/TraditionalSpace? De nombreuses tendances affectent ces dernières années le marché de l’EO menant à une démocratisation de l’usage de l’imagerie par satellite, et le NewSpace n’en est pas forcément le driver principal… … les dynamiques du marché démontrent en fait qu’il y a une forte convergence entre New Space et Traditional Space » a conclut Pierre-Elie Morel de Westgaver, PwC Space Practice.

 

Philippe Lattes a souligné le rôle de NEWSPACE-FACTORY comme collectif de PME sur toute la chaine de valeur pour faire face aux changements du marché. En effet Newspace Factory est un réseau de space eneblers très expérimentes, très connectés, très agiles avec des projets de succès concrets montrant la Tech for New Space révolution : OneWeb, Iridium Next, Insight, Kineis, etc. 

 

Bertrand de Montluc a présenté les perspectives d’évolution dans le domaine de l’espace et ses enjeux défense. Une véritable transition – transformation au sens d’une démocratisation et accès de tous les acteurs au processus d’innovation de l’espace et de la défense par une prise en compte des avis des soldats du terrain, compréhension de leurs besoins et non pas des stratégies Top Down. 

 

« Aujourd’hui, les systèmes spatiaux sont véritablement utilisés par les Forces sur le théâtre à des fins tactiques ; c’est une sorte de révolution puisque dorénavant les satellites sont une composante essentielle des opérations militaires. Cette évolution a pris plus de 20 ans à se concrétiser. On peut raisonnablement imaginer qu’en 2050 plusieurs autres évolutions seront survenues. La première à envisager est une « démocratisation » encore plus forte de l’accès aux capacités spatiales, qui pourrait se traduire en opérations. La seconde évolution se matérialise par la conduite d’opérations spatiales défensives et offensives. A noter que dans les deux cas, les armes mises en œuvre ne produiront pas de débris spatiaux. En complément, il faut aussi relever que les armées seront impliquées dans le Space Traffic Management (STM) - la gestion du trafic spatial. Elles seront chargées de faire respecter les règles internationalement agréées et aussi d’intervenir s’il y a des infractions. » a ajouté Bertrand de Montluc. 

 

Christelle Astorg-Lepine a montré le rôle du CNES dans le soutien étatique de l’écosystème spatial français et a mis en lumière les nouvelles stratégies d’innovation de CNES et l’importance de comprendre et intégrer les besoins d’usage de la donnée spatiale dans le pour envisager les nouveaux usages, acteurs et domaines (par exemple la sante, l’environnement). En soulignant l’importance de la revalorisation en fonction des besoins et attentes des clients, Christelle a rappelé «Avec » Connect by CNES » nous créons une véritable Communauté des utilisateurs des données spatiales »

 

Mathias de Dampierre de Stardust a rappelé l’essentiel sur les sources de financent pour les acteurs français de l’innovation et les grands enjeux financiers parmi lesquels des solutions pour le manque de Capital Venture suffisant en Europe qui est une barrière à l’espace pour les pme. 

 

Nicolas Laurenquet, fondateur de CAILAB a offert un exemplaire témoignage ad-hoc d’une start-up française qui réussit dans le domaine de l’espace malgré les barrières systémiques en Europe, grâce à la ténacité et efforts des équipes qui innovent ensemble avec ses clients et son écosystème. 

 

Cet avis collectif sur l’importance d’un changement de culture en Europe en favorisant plus les projets public-prive le développement des capacités d’écoute et de compréhension des besoins, des évolutions de la demande rappelle aussi les innovations françaises en matière de management de l’innovation. 

 

En effet, l’un des plus récents outils français  de management de l’innovation qui a complété les théories des deux Prix Nobel Stiglitz et Sen et qui vient d’être sélectionné en 2020 pour intégrer l’Encyclopédie de l’innovation – « Handbook of Innovation » par un comité scientifique international est l’outil français « DRL » – Demand Readiness Level (Paun F., 2009) qui rende agiles les processus d’innovation en permettant de capter en temps réel et participatif la demande, les besoins (Market-Pull) et qui complété l’outil américain « TRL » – Technology Readiness Level – (Tech-Push). 

 

En effet, les pionniers de l’usage d’outil universel – échelle de maturation des besoins d’innovation « DRL » (présentée aussi lors de la Conférence Parlementaire d’innovation en 2015 avec le lancement du libre « J’innove donc je suis ») souvent en relation avec le « TRL » sont les doctorants et étudiants français (École de l’Innovation ANRT, École de l’Air, Toulouse Business School, etc.), les start-up et PME françaises (Le Guide Innovation Ouverte de PACTE-PME) et certains Pôles de compétitivité et SATT et depuis quelques années les Gouvernements des pays comme l’Indonésie pour soutenir leurs changements de leur stratégie nationale d’innovation. 

 

« Des usages nouveaux s’ajoutent aux applications actuelles pour former le paysage futur varié, connecté et innovant. Dans la chaine de valeur du spatial nous constatons que le marché aval prend une importance espérée depuis longtemps mais désormais très réelle. L’importance socio-économique des applications spatiales croit en volume et en valeur » écrit Bertrand de Monluc dans l’article sur la Note Scientifique « Les Satellites et leurs applications » demandée par le Président de l’OPECST, Gerard Longuet, au Président 3AF, Michel Scheller qui met en lumière un aspect fondamental : l’innovation comme perspective stratégique de valorisation des services satellitaires. 

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