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Dr. Andras Spriet

Académicien américain - Académie des Sciences de Washington D.C.

 

Prix d'Excellence du Sommet europeen à Paris  par les élites de la diaspora internationale 

Interview dans l'edition Visionnaires du 21e siecle

www.interviewfrancophone.net

par Ingrid Vaileanu

Interview Francophone : Comment pouvez-vous résumer votre vie et votre carrière? 

 

Dr. Andras Spriet : Mon parcours de vie personnel et mon parcours professionnel sont étroitement liés. Cette relation n’est pas l’histoire d’une simple volonté mais l’histoire d’une relation de destinée. Il est des parcours qui sont engagés, loin du confort, à soutenir et à installer l’Humanité dans son horizon originel c’est-à-dire à cette altitude des étoiles d’où le monde s’éclaire toujours infiniment d’ailleurs, une altitude où le monde s’inspire toujours d’un potentiel signifiant éternel et infini d’ailleurs. A cette altitude le monde et l’Humanité sont toujours l’histoire d’une relation entre complexité et nuance infinies.   

Comme la plupart des enfants de mon domaine d’étude, rien ne me disposait à un avenir scientifique de premier rang au niveau international. La solitude signifiante et la misère d’un monde sombre et à la dérive étaient mes seules perspectives. En quittant cet univers à quatorze ans lors de mon adoption en France, je ne pensais pas que j’allais le rejoindre à vingt-sept ans et que j’allais le représenter au plus haut niveau international scientifique, clinique et étatique pour longtemps. Désormais mon nom est associé à la réalité de l’enfant sujet à l’insignifiance extrême pour très longtemps et à ce principe si noble et majestueux de l’homme comme structure signifiante.

Un tel parcours ne relève pas d’un simple vouloir, c’est un engagement de destinée pour le monde. Un tel parcours consiste, comme d’autres parcours d’exception, à soutenir le monde et son Humanité dans ses lettres de noblesses c’est-à-dire à soutenir leur lien originel à cet espace intersignifiant qui inscrit dans un monde à la complexité infiniment nuancée et diversifié, interconnexe multiple où le complémentaire et le paradoxe coexistent, où légitimité et nécessité, accord signifiant singulier et raccord intersignifiant, unité signifiante et continuité signifiante, particularité et altérité, structure singulière et système contribuent à renseigner, à actualiser, à enluminer et à inspirer un monde.

Mon parcours de vie et parcours professionnel relèvent du parcours de l’extrême, rien ne permet à de tels écarts de se rencontrer sinon la destinée c’est-à-dire cette force intersignifiante du monde qui d’ailleurs anime, inspire et console intimement tous les êtres, tous les espaces signifiants et toutes les relations signifiantes. Je suis, comme les enfants de mes travaux scientifiques, un enfant de ces milieux où le temps ne s’écoule plus, où origine et futur se présentent conjointement comme pour établir l’enfant dans un espace avant et au-delà des significations et des perspectives. Un monde où le langage des hommes n’est plus, peut-être n’est-il jamais parvenu. Un monde où la solitude signifiante semble la seule perspective dans un espace qui a le sombre, la misère de la condition humaine, le presque rien et l’incertain comme coordonnées. J’ai passé depuis ma naissance quatorze ans de vie dans l’univers sombre des orphelinats roumains. Dans cet univers l’enfant se trouve dans une attente infinie de cette humanité du monde des hommes pour le signifier mais qui n’arrivera jamais dans beaucoup trop de cas. Alors la réalité signifiante du monde comme potentiel signifiant infini demeure le seul recours pour signifier l’enfant comme réalité signifiante singulière, et lui permettre de perdurer et de grandir psychiquement, intellectuellement et physiquement. C’est là la double particularité de mes travaux cliniques : avoir à partir d’un programme de recherche dans la banlieue-sud de Tel Aviv entre janvier 2011 et septembre 2017 formulé la clinique de l’enfant sujet à l’insignifiance extrême au niveau structurel élémentaire. Ces travaux scientifiques cliniques ont permis également de formuler le principe universel de l’enfant comme structure signifiante qui constitue le seul recours pour l’enfant sujet à l’insignifiance extrême, et donc un appui considérable pour le développement de l’enfant comme sujet signifiant c’est-à-dire comme espace signifiant du monde. Cet appui est fondamental au développement de l’enfant car il soutient de façon appropriée l’enfant comme réalité signifiante du monde, c’est-à-dire comme structure signifiante singulière qui est une relation en devenir d’ailleurs entre complexité et nuance infinies. 

 

Aujourd’hui j’ai le privilège et l’honneur de voir mes travaux scientifiques déposés, accrédités et mis à disposition au plus haut niveau scientifique international tel à Harvard University, Stanford University, University of California Los Angeles, Baruch College à New York, Yale University, Duke University, Georgetown University à Washington D.C., UPenn à Philadelphia, Emory University à Atlanta, University of Michigan, King’s College London et University of Cambridge aux Royaume-Uni, Trinity College Dublin en Irlande, l’Université Paris-Cité, l’Université de Copenhague, l’Université de Hong Kong et l’Université Nationale de Taïwan pour ne citer que ces institutions scientifiques et académiques. Mes travaux ont également rejoint la prestigieuse Bibliothèque du Sigmund Freud Museum à Vienne inauguré en 1971 en présence d’Anna Freud, où Sigmund Freud pendant 47 ans à vécu avec sa famille, a fondé, pratiqué et élaboré la Psychanalyse. Mes travaux cliniques sont également accrédités et mis à disposition auprès de dizaines de milliers de professionnels de santé dans des dizaines d'hôpitaux les plus prestigieux et les plus avancés cliniquement à travers le monde à Los Angeles, à San Francisco, Atlanta, Salt Lake City, Chicago, Boston, Washington, Philadelphia, New York, Ann Arbor, New Haven, Durham, Charlottesville, Montréal, Sherbrooke, Londres, Dublin, Cambridge, Bruxelles, Copenhague, Uppsala, Berlin, Vienne, Hong Kong, Bangkok, Taipei. Cet espace de savoir de l’enfant comme structure signifiante fait désormais partie des patrimoines nationaux de nombreuses Nations tel la Bibliothèque du Congrès américain à Washington, la British Library à Londres, la Bibliothèque Royale du Danemark, la Bibliothèque de l’Institut de France qui constitue la Bibliothèque de l’Académie française et de l’Académie des Sciences, la Bibliothèque Alexandrina d’Egypte au Caire, le Institute for Palestine Studies à Ramallah et la Bibliothèque Parlementaire de Géorgie. Sans oublier que cet espace de savoir d’exception fait partie des patrimoines nationaux du Paraguay, d’Argentine, d’Irlande, d’Hongrie, d’Ukraine, de Lituanie, de Bulgarie, de Roumanie, d’Israël, de Russie, de Thaïlande et de Taïwan. Le principe universel de l’enfant comme structure signifiante formulé et mis en lumière par mes travaux à Tel Aviv fait désormais partie du patrimoine de l’Humanité comme ses principes porteurs de lumière, d’espoir et d’inspiration éternelle aux perspectives scientifiques, cliniques et humaines infinies. Victor Hugo disait « Rien n’est plus fort qu’une idée dont l’heure est venue ». 

C’est un honneur d’avoir son nom référencé et respecté dans le domaine de la Science et de la connaissance universelle ; c’est ce qui m’a permis d’intégrer la prestigieuse Académie des Sciences de Washington D.C. me permettant de rejoindre par conséquent en tant que Académicien américain l’excellence scientifique américaine. Désormais, il existe un espace scientifique et clinique à partir duquel l’enfant sujet à l’insignifiance extrême qui n’a pour appui que sa réalité et la réalité du monde comme réalités signifiantes peut être secouru. Ce secours présente une intelligence clinique et scientifique puissante, digne et appropriée à la complexité des problématiques de la grande insignifiance tel les séquelles de développement élémentaire sévères. Désormais, il est possible de secourir honorablement ces enfants du monde sujets à l’isolement signifiant ; et par conséquent de s’opposer cliniquement et scientifiquement à ce que ces enfants payent de leur existence entière le prix d’approches politiques et médicales irrespectueuses et cyniques. 

 

 

Interview Francophone : Quels sont vos plus inspirants projets à faire partager? 

 

Dr. Andras Spriet : Je vous remercie profondément pour votre question et l’espace que vous accordez à cet espace de savoir universel et projet hors-norme auxquels je suis associé. Le projet le plus inspirant que je souhaite partager à l’occasion de cet Interview Francophone est un programme de recherche clinique sur la condition de vie des enfants dans les orphelinats roumains de 1980 à aujourd’hui. L’univers des orphelinats roumains fait partie des univers sombres au monde pour les enfants. Dans ces orphelinats de très nombreux enfants ont laissé leur avenir psychique, intellectuel et physique. Dans ces espaces l’enfant est un signifiant isolé du monde des signifiants, isolé des signifiants du monde, isolé de la relation signifiante faute d’accueil et de reconnaissance d’humanité indispensables à tout enfant comme espace singulier du monde. La dynamique intersignifiante qui sous-tend toute relation signifiante est dès lors la seule possibilité pour cet enfant de se maintenir, se développer et grandir psychiquement, physiquement et intellectuellement. Mais cette possibilité n’est pas facile à mobiliser tout seul sans aucun appui extérieur. Au fil des jours, des mois, des ans c’est la lumière comme force signifiante du monde qui s’éteint un peu plus réduisant les capacités de l’enfant de dire, de parler, d’exprimer et d’être significativement. C’est la force de l’insignifiance qui augmente  alors pour l’enfant jusqu’à le faire disparaître dans le peu qui subsiste de l’espace intime donc comme espace signifiant du monde qui pourtant lui permet d’espérer et de rêver intimement, encore et encore, ce que l’inconscient est l’expression et le relevé. Beaucoup de ces enfants se laissent mourir faute d’être comme signifiants singuliers liés à un signifiant extérieur. Faute de pouvoir se développer de façon élémentaire psychiquement et intellectuellement, l’enfant peut abandonner de se maintenir physiquement car la solitude signifiante de laquelle il ne peut s’extraire lui impose une solitude physique interminable. Le temps s’arrête alors, et il ne reste à l’enfant que de lutter intimement pour se maintenir comme espace signifiant singulier du monde. Dans nombre de cas l’enfant sait s’appuyer structurellement sur cet appui élémentaire signifiant, existentiel à savoir le potentiel signifiant singulier lié au potentiel signifiant infini du monde. Mais dans beaucoup de cas il faut un minimum d’appui humain extérieur pour soutenir l’enfant à s’établir comme relation signifiante, comme espace singulier de parole, comme expression signifiante du monde. Et dans ce dernier cas faute d’appui humain minimum les séquelles pour le développement élémentaire de l’enfant sont considérables, et graves. 

Depuis janvier 2024 je coordonne un programme de recherche-action clinique qui comporte deux volets : un premier volet consiste à étudier auprès de plusieurs dizaines d’anciens enfants de différents orphelinats roumains depuis 1980 les problématiques cliniques liées à la grande insignifiance et le traumatisme de grande ampleur car nombreux sont les orphelinats où les enfants ont connu et connaissent au quotidien des traumatismes physiques et psychiques multiples. Le deuxième volet consiste à modifier la trajectoire clinique et la trajectoire de vie des enfants internés dans les Maisons Spécialisées. L’expertise clinique psychopathologique que mes travaux permet d’engager est la seule au monde à couvrir de façon suffisante, voire conséquente, la problématique clinique de l’insignifiance extrême et à modifier la trajectoire de dispositifs médicaux inadéquats et préjudiciables aux problématiques, souffrances et besoins de ces enfants. Soit ces enfants sujets à l’insignifiance extrême et aux traumatismes multiples sont diagnostiqués comme sujets à la défaillance symbolique, soit comme déficients, par un monde médical où leur légitimité n’existe tout simplement pas. Ce programme clinique vise à modifier le cours d’une tragédie contemporaine roumaine commencé sous la période de Nicolae Ceaucescu, et encore toujours d’actualité faute d’intervention et de proposition cliniques adéquates pour modifier la trajectoire. Les enfants présents dans ces Maisons Spécialisées sont issus d’Orphelinats roumains et internés pour présenter des déficiences qui sont pour beaucoup d’enfants des troubles psychosomatiques sévères à savoir des retards ou séquelles sévères de développement intellectuel, physique et psychique. Ils sont dans ce cas considérés cliniquement comme des déficients, ce qui leur réserve un simple maintien dans le monde du handicap psychique puisque diagnostiqués comme déficients. Ceci est un véritable problème car ces enfants n’ont pas de perspectives autres que le handicap à tous les niveaux alors que structurellement c’est non pas ces enfants mais le cadre de vie en orphelinat qui est extrêmement problématique. Cette tragédie politique et médicale contemporaine roumaine a causé des préjudices humains terribles pour des milliers d’enfants depuis au moins 1980 et jusqu’à aujourd’hui excluant un nombre considérable d’enfants du développement physique, psychique et intellectuel le plus élémentaire auquel chaque enfant au monde a le droit pour exister légitimement. Ces enfants, quand ils ne se laissent pas mourir de l’insignifiance extrême faute d’une parole, d’une d’attention et d’un signifiant extérieurs pour les soutenir structurellement comme parole et comme présence au monde, peuvent aisément développer des séquelles sévères. 

Il est désormais possible de secourir structurellement ces enfants de ces séquelles psychosomatiques autant que possible car la réalité signifiante dont ils sont l’expression est complexe et puissante en ressources structurelles. Il est toujours possible grâce aux mécanismes de la structure signifiante de rétablir l’enfant confronté à des séquelles sévères sur le plan psychique, physique, intellectuel et émotionnel. Car il ne s’agit pas de déficience structurelle. Et ce car le cœur de la structure signifiante est le potentiel signifiant, et ce potentiel est toujours disponible à l’enfant et infini en perspectives. Le potentiel signifiant est le moteur et l’accord signifiant singulier le cœur de la structure de l’enfant comme réalité signifiante incontestable. Le potentiel signifiant et l’accord signifiant singulier sont ce que le monde et l’enfant ont de plus réel, c’est ce qui fait que l’enfant et le monde tiennent toujours pour quelque part d’ailleurs. 

Dans ce milieu sombres des orphelinats, le monde des hommes a échoué au niveau politique et médical, et de très nombreux enfants en payent le prix fort. Aujourd’hui les moyens scientifiques et cliniques existent pour modifier le cours de leur histoire, et pour mettre un terme définitif à une tragédie contemporaine. Ces moyens scientifiques et cliniques ont désormais un nom Clinique de l’enfant comme structure signifiante : Espace intersignifiant, savoir inconscient, accord signifiant singulier. 

Je lance ici un appel à des partenaires sérieux qui souhaitent nous rejoindre dans ce programme clinique indispensable pour ces milliers d’enfants qui attendent de connaître le minimum qui leur revient de ce monde : vivre comme des accords signifiants singuliers du monde, comme des espaces intimes du monde, comme des instants signifiants du monde à l’actualité d’ailleurs. Le déroulé de ce programme sera retranscrit dans un ouvrage scientifique publié par un éditeur scientifique de premier rang. 

 

 

Interview Francophone : Quels sont les partenaires qui vous ont soutenu et inspiré dans la vie?

 

Dr. Andras Spriet : Les partenaires qui m’ont le plus soutenu et inspiré dans ma vie, je les ai rencontrés au sein d’un programme international de recherche de rapprochement scientifique et de l’action de terrain entre la Palestine et Israël avec la contribution et sous la supervision de la France. Le Centre Français de Recherche à Jérusalem – CNRS avait en charge la supervision de ce programme. Entre janvier 2011 et septembre 2017 j’avais pour mission scientifique de renseigner la clinique de l’enfant et de l’adolescent sujets à la grande précarité, à la violence et au danger dans la banlieue-sud de Tel Aviv et le Camp de réfugiés d’Al Aroub du district de Bethléem sous l’autorité des Nations Unies. J’avais la possibilité si mes recherches le permettaient de formuler des dispositifs adaptés pour soutenir le développement psychique et intellectuel de l’enfant et de l’adolescent de ces deux zones.  A partir de 2012, pour des raisons liées aux difficultés d’autorisations de circulation de longue durée entre les deux pays, malgré le programme de recherche entre les deux territoires, nous avons dû avec le Collège Doctoral Paris-Jérusalem limiter le programme de recherche à la zone de banlieue-sud de Tel Aviv. Ce programme d’étude clinique a été réalisé auprès de centaines d’enfants et d’adolescents israéliens, palestiniens ou issus d’autres horizons du monde entre janvier 2011 et septembre 2017. Rien d’existant au niveau scientifique et clinique ne permettait de lire et de prendre en charge les nombreuses problématiques aussi complexes que délicates de ces enfants et adolescents. Un tel milieu hautement critique bascule facilement dans la confusion dans les périodes de guerres, car Israël et la Palestine oscillent depuis des décennies entre périodes de conflit et périodes de guerres. A commencé alors pour moi un voyage clinique et scientifique en univers hautement critique où accepter l’imprévu absolu au quotidien fait partie du voyage. Cette étude hors-normes et la participation extraordinaire de ces centaines d’enfants et d’adolescents israéliens et palestiniens a permis de mettre en lumière et d’établir cliniquement et scientifiquement en 2022 un nouveau principe universel à savoir le principe de l’enfant comme structure signifiante, et la clinique de l’enfant qui n’a que la réalité du monde et sa réalité comme réalités signifiantes pour continuer à perdurer et à grandir.

Dans le cadre de cette collaboration j’ai rencontré et collaboré avec des scientifiques et cliniciens de grande qualité scientifique, et de très belle qualité humaine. Je veux ici remercier tout particulièrement Francis Kaplan, Prix de l’essai de l’Académie française en 2016 pour l’ensemble de son œuvre. Il fut l’auteur de  nombreux ouvrages scientifiques réputés dans le monde, dont Entre Dieu et Darwin, le concept manquant, 2009, éd. du Félin. Ce fut un collaborateur à l’intelligence scientifique si juste et si distinguée qu’elle en est devenue poétique. Je le remercie profondément pour son précieux soutien qui m’a permis de réaliser mes recherches et pour nos échanges d’idées. 

Je remercie Henri Cohen-Solal, grand humaniste très respecté en Europe et au Moyen-Orient, auteur du célèbre Jérusalem, Shalom Salam, 2011, éditions de l’Atelier, et Prix de la présence française à l’étranger – 2008, décerné par le Sénat français. Je le remercie profondément de m’avoir fait confiance et m’avoir soutenu en des moments difficiles. Mener pendant des années une recherche sur des terrains sombres où le monde des hommes a échoué et continue d’échouer volontairement tous les jours dans l’indifférence, où le respect de l’humain et de la vie ne signifient plus rien et expose la vie de l’enfant à de véritables dangers, vous confronte à des moments difficiles. Ce grand gentleman fut un collaborateur à la générosité noble et à l’humanité poétique, pour lequel j’ai toujours eu une affection profonde ! Je suis reconnaissant de l’honneur qui m’a été fait lors de cette collaboration internationale de recherche entre Israël, la Palestine et la France de me confier la mission de faire avancer la cause si noble de ces enfants.  J’ai honoré avec intelligence et cœur la confiance qui m’a été faite. J’honorerai avec la même force la cause de ces enfants issus d’orphelinats roumains, abandonnés jusqu’à leur humanité la plus élémentaire. 

 

 

Interview Francophone : Comment envisager soutenir la société du 21e siècle ? 

Dr. Andras Spriet : Pour la société du 21e siècle j’envisage de soutenir de différentes façons cette réalité des plus précieuses : le monde est une réalité signifiante, complexe et intelligente. Je suis pleinement engagé à soutenir scientifiquement et cliniquement, avec intelligence et cœur, cette réalité majestueuse : le monde est une situation signifiante qui s’illumine toujours d’ailleurs et qui considère, appuie et console la condition de chacun comme espace signifiant du monde. 

 

Interview Francophone : Quel est votre message pour les générations du 21e siècle? 

Dr. Andras Spriet : Mon message le plus précieux pour les générations du 21e siècle est celui-ci : considérez, respectez et contemplez cette précieuse relation éternelle et infinie entre complexité et nuance. Cette relation constitue un rêve, une inspiration, une consolation et un espoir véritables pour chacun de nous et pour le monde. Cette relation est ce que nous avons de plus précieux sur tous les plans c’est-à-dire structurel, intime, psychique, intellectuel, physique, organique et céleste. De tout temps des hommes ont cherché à définir intégralement le principe du monde. Mais ceci n’est jamais possible car le monde est une réalité et la réalité un potentiel signifiant véritable qui tient et éclaire chacun de nous toujours pour quelque part toujours d’ailleurs. Cette signification vivante du monde, ce principe signifiant du monde n’est pas et ne sera jamais la production significative des uns ou des autres, mais l’histoire d’une écriture à la trajectoire d’ailleurs où complexité et nuance, continuité signifiante et unité signifiante, potentiel signifiant infini et savoir singulier sont les termes d’une relation en devenir toujours d’ailleurs. Le monde n’est pas le système du plus fort ou du plus faible d’un Darwin trop sûr de lui. Le monde n’est pas un simple et pauvre système binaire, mais un système étincelant allant du complémentaire au paradoxe. La réalité du monde vivant, animal et végétal l’illustre à merveille tous les jours depuis des millions d’années. Ainsi, la maxime populaire selon laquelle le monde appartient à ceux qui se lèvent tôt ne correspond à rien parce que ni personne ni le monde n’appartiennent à qui que ce soit. Par contre mon adage selon lequel le monde est une merveille, un chef-d’œuvre, une splendeur pour celui qui sait voir ! apportera beaucoup au potentiel intellectuel et à votre potentiel d’élaboration et d’apport. Schopenhauer définissait le génie comme une affaire d’évidence, soit la réalité du monde qui s’éclaire un peu plus dans son évidence. En voilà une définition très juste. C’est à l’évidence à la réalité du monde que j’ai su mettre en lumière, et qui peut servir chacun d’entre-nous aujourd’hui et pour longtemps, que je dois ma renommée scientifique universelle.  C’est pour cela que les poètes, les musiciens, les artistes, les acteurs, les écrivains peuvent nous faire rêver encore et encore car ils sont l’écho d’une mélodie limpide, à l’altitude des étoiles, qui résonne depuis la nuit des temps : nous sommes des accords signifiants singuliers, des espaces intimes et des expressions signifiantes du monde, des instants signifiant d’ailleurs. 

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